Comparaison : valeureux Goog ou Google ? Quel est le meilleur choix?

Un mot, une lettre, parfois un simple glissement de doigt, et vous voilà projeté d’un univers à l’autre. D’un côté, Goog : énigmatique, presque secret, il titille la curiosité et laisse l’imagination galoper. De l’autre, Google : mastodonte planétaire, portail vers l’infini du web, nom mille fois entendu, rarement questionné. Entre ces deux mondes, un choix qui n’a rien d’anodin. L’apparence d’un détail, l’enjeu d’une décision.

Faut-il céder à la tentation du singulier, oser la route moins fréquentée ? Ou miser sur la puissance de l’évidence ? Derrière cette petite hésitation, c’est bien plus qu’une histoire d’orthographe ou d’habitude : chaque option cache ses propres codes, ses règles, ses conséquences. Parfois, un simple clic modifie le scénario.

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Goog ou Google : comprendre les différences essentielles

On imagine souvent que confondre Goog et Google relève d’une simple coquille. Erreur. L’enjeu se révèle bien plus épineux, surtout dès qu’il est question d’investir ou de naviguer dans la jungle financière. Pour saisir ce qui se joue, il faut se pencher sur l’architecture d’Alphabet Inc., maison-mère de Google depuis 2015, et théâtre d’un ingénieux partage du pouvoir. Deux codes boursiers trônent sur les marchés : GOOG et GOOGL.

Action Droit de vote Détenteurs
GOOGL (classe A) Oui Public
GOOG (classe C) Non Public
Classe B 10 voix/action Larry Page, Sergey Brin

Ce triptyque de titres façonne la gouvernance d’Alphabet : GOOG (classe C, pas de droit de vote) et GOOGL (classe A, droit de vote) se partagent la scène, tandis que les actions de classe B — non cotées — gardent le vrai pouvoir entre les mains des fondateurs. Ce dispositif verrouille la direction du groupe, bien loin des standards européens, et intrigue jusqu’à la page Wikipedia dédiée à Google. Avant de choisir entre Goog et Google, il faut mesurer ce que ce choix implique : ici, l’accès ne se limite pas à une simple recherche, il s’agit d’un accès — ou non — aux arcanes du pouvoir dans l’empire Alphabet.

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Pourquoi existe-t-il plusieurs actions Google ?

Trois classes d’actions, trois façons de peser — ou non — sur l’avenir d’Alphabet Inc.. Ce découpage n’est pas le fruit du hasard. Il répond à un équilibre délicat : attirer l’argent, sans jamais lâcher la barre. Les fondateurs Larry Page et Sergey Brin ont conçu ce système pour que la porte soit ouverte aux investisseurs, mais que le gouvernail ne quitte jamais leurs mains.

  • GOOGL : la classe A donne un droit de vote par action. L’actionnaire peut, sur le papier, peser lors des assemblées générales et influer sur la stratégie.
  • GOOG : classe C, aucune voix au chapitre. Elle permet simplement de miser sur les performances financières, sans jamais toucher à la gouvernance.
  • Classe B : gardée par le noyau dur des créateurs, attribue dix voix par action, non cotée. Véritable levier de contrôle, elle assure à Page et Brin de piloter l’ensemble, quelles que soient les fluctuations du marché.

Ce schéma, typique de la Silicon Valley, séduit par sa capacité à lever des fonds tout en protégeant la vision initiale contre les tempêtes boursières et les velléités d’OPA. Le droit de vote devient alors un outil stratégique, réservé à une élite, tandis que la majorité accède simplement à la croissance du groupe. Ainsi se dessine un capitalisme nouvelle génération, où l’actionnaire lambda peut profiter de la valeur créée, mais reste à la porte des décisions clés.

Avantages et limites de chaque option pour les investisseurs

GOOG et GOOGL s’échangent chaque jour par millions sur le NASDAQ, toutes deux membres du S&P 500. Leur liquidité impressionnante garantit des transactions rapides, sans effet de seuil, que l’on soit particulier ou institutionnel. Mais sous cette surface commune, une différence fait toute la distinction : seul GOOGL (classe A) ouvre la porte, même étroite, à l’influence sur la gouvernance d’Alphabet Inc..

  • GOOGL : droit de vote à chaque action, attrait évident pour qui veut peser — même symboliquement — dans le fonctionnement du groupe.
  • GOOG : accès pur et simple à la performance financière, sans se soucier des débats d’assemblées.

Nouvelle ère pour l’actionnaire : dès 2025, Alphabet versera son premier dividende (0,20 USD/action, soit un rendement de 0,53 %). Les rachats d’actions se poursuivent à grande échelle, créant de la valeur pour ceux qui restent à bord. Avec un PER de 18,84, la valorisation du géant américain colle aux prévisions de croissance (environ 10 % par an sur cinq ans).

Les actions Alphabet restent hors de portée du PEA pour les investisseurs français, mais restent accessibles via les plateformes internationales telles que Degiro, Etoro ou Saxo Bank. Les experts tablent sur un objectif de 202,74 USD par action, soit un potentiel de progression de 30 %. Pourtant, quelle que soit la classe choisie, la structure verrouille le pouvoir au sommet : seul GOOGL offre la possibilité, même ténue, de participer au grand débat stratégique.

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Quel choix privilégier selon votre profil et vos objectifs ?

Pour ceux qui placent la gouvernance au cœur de leur démarche, GOOGL (classe A) s’impose. Ce titre donne accès au droit de vote, certes limité face au poids des actions de classe B toujours détenues par les fondateurs, mais il permet d’être, au moins sur le papier, partie prenante lors des assemblées. À l’inverse, GOOG (classe C) séduit l’investisseur qui vise la croissance d’Alphabet Inc. sans s’attarder sur la question du pouvoir. Les deux options offrent le même potentiel financier, le même accès au dividende annoncé, et des performances boursières quasi identiques.

  • GOOG : simplicité, volumes d’échange souvent plus élevés, aucune implication dans la gouvernance, mais une exposition pleine à la croissance.
  • GOOGL : donne le droit de vote, idéal pour ceux qui souhaitent s’engager dans la vie du groupe, même si la différence de prix avec GOOG reste minime.

Alphabet bénéficie d’un formidable rempart concurrentiel (notation Morningstar), mais l’entreprise reste sous la menace de régulations antitrust, de la concurrence dans l’IA et le cloud, et d’une dépendance au marché publicitaire. Les géants de la finance — Vanguard, BlackRock, Fidelity — occupent le capital, mais le vrai pouvoir demeure verrouillé par la structure des droits de vote. Le résultat : une machine de guerre qui avance, mais dont la direction ne change de mains qu’au bon vouloir des créateurs.

À chacun de jauger son horizon d’investissement et son goût du risque. La croissance annuelle attendue d’Alphabet oscille autour de 10 % sur cinq ans, avec une incertitude modérée. Impossible de loger l’action dans un PEA, mais les courtiers européens comme Degiro ou Saxo Bank ouvrent la porte à qui souhaite miser sur la prochaine décennie du numérique.

Dans ce duel entre Goog et Google, tout se joue sur une nuance qui, parfois, redessine le paysage. Reste à savoir quelle histoire vous souhaitez écrire avec votre portefeuille.

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